Chez Bibus Brest : Faire face aux incivilités abonné

Principale organisation syndicale depuis une quarantaine d’années, la section CFDT de bibus place la parole du salarié au cœur de son action militante en accordant une écoute permanente à leurs préoccupations.

Par Didier Blain— Publié le 18/05/2020 à 06h52 et mis à jour le 14/01/2021 à 13h59

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Depuis le début du confinement, nous avons mis en place une permanence téléphonique quotidienne très efficace. Nous recevons beaucoup d’appels de nos collègues inquiets », constate Luc Daniel, le délégué syndical CFDT de Bibus, l’entreprise qui assure le service public du transport urbain à Brest, elle-même filiale de la RATP Dev. Dans cette entreprise de 480 salariés qui, depuis le confinement, travaillent deux jours par semaine, de nombreuses interrogations se sont fait jour. L’impact du chômage partiel sur les salaires préoccupe en premier lieu les travailleurs de Bibus : « Combien vais-je être payé ? », demandent-ils. Mais ils posent aussi de nombreuses questions telles que : « Vaut-il mieux être en maladie ou en garde d’enfants ? Est-ce qu’il y a un risque pour mes proches ? Ma compagne ne veut pas que je prenne de risques en allant travailler, que faire ? Ai-je le droit de travailler gratuitement dans une association pendant le chômage partiel ? Etc. »

À ces questions, la section CFDT répond individuellement et collectivement. « Six élus se relaient à cette permanence, Arnaud Florent, Sophie Lannuzel, Thierry Laurans, Jorg Tomas, Pascal Larvor et moi-même. Chaque semaine, on synthétise les questions et on adresse les réponses à l’ensemble du personnel afin de garantir un niveau d’information collectif », précise Luc Daniel. Sur les salaires qui ne sont payés qu’à 84 %, la section a déposé un préavis de grève qui court jusqu’à la fin de l’année pour obtenir le paiement à 100 %. Elle s’est cependant engagée à ne pas déclencher de mouvement social pendant la période du confinement.

Attentifs aux individus

Cet engagement permanent au plus près des préoccupations des adhérents SNTU-CFDT explique la confiance renouvelée à chaque élection depuis une quarantaine d’années. « 80 % des salariés sont adhérents et on a fait 80,29 % des voix aux élections CSE de janvier 2019, avec une participation de 95 %. Ce rôle de première organisation implique de nombreux devoirs et obligations », rappelle Luc Daniel.

En temps normal, la section tient une permanence hebdomadaire très courue. « Ici, les salariés ne se tournent pas vers les ressources humaines lorsqu’ils ont un problème mais vers la CFDT et ils attendent de nous des réponses individualisées. » La section dispose d’un site et du mail de chacun de ses adhérents. « Nous n’avons pas de page Facebook par choix, explique Luc, la plupart des rumeurs et…

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