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#ChangeonsLeTravail : Tous à la rencontre des salariés le 9 novembre

Publié le 02/11/2017

Pour faire connaître notre organisation et encourager les salariés les plus éloignés des organisations syndicales à rejoindre la CFDT, tous les militants sont invités à se mobiliser jeudi 9 novembre. Nom de code de cette opération coup de poing : “Changeons le travail !”.

La CFDT est devenue la première organisation syndicale dans le privé et compte bien devenir première tous secteurs confondus à l’issue des élections dans les fonctions publiques en décembre 2018. Pour tous les militants de l’organisation, ce bouleversement historique du paysage syndical français n’est pas passé inaperçu, mais il n’en est pas de même pour une large part des salariés. Ils sont nombreux, surtout ceux qui travaillent dans les petites et moyennes entreprises, à être encore aujourd’hui très éloignés des organisations syndicales et à n’avoir aucune idée du rôle qu’elles jouent au sein de l’entreprise, dans la branche ou au niveau national interprofessionnel.

Opération de visibilité pour le syndicalisme CFDT

      Changeons le travail      
     

#CHANGEONSLETRAVAIL
(cliquez sur l'image pour télécharger les tracts)

     

Quelques mois après l’enquête en ligne « Parlons travail », qui a permis de recueillir les témoignages de plus de 200 000 actifs et retraités, la CFDT poursuit donc sa démarche d’ouverture vers le grand public en menant le 9 novembre une opération de visibilité partout en France. Baptisée « Changeons le travail ! », cette journée constitue l’occasion de faire découvrir au plus grand nombre le syndicalisme CFDT à l’heure où les salariés du privé l’ont placé en tête par leur vote dans les entreprises. D’ici à moins d’une semaine, les militants de toute l’organisation sont donc invités à aller à la rencontre des salariés les plus éloignés des organisations syndicales afin d’écouter ce qu’ils ont à dire sur leur travail, de leur présenter notre organisation et de leur donner envie de nous rejoindre. Des tracts destinés aux salariés du privé et du public ainsi que des outils pour aider les équipes à recueillir la parole des personnes rencontrées ont été confectionnés à cette occasion par la Confédération et mis à la disposition de l’ensemble des structures locales et sur le site internet confédéral.

« L’idée maîtresse de cette journée est de partir du vécu des salariés, de leur rapport au travail afin de leur faire comprendre que le syndicalisme CFDT peut leur apporter un plus dans leur quotidien, résume le secrétaire national Hervé Garnier. Nous voulons leur faire passer comme message qu’en rejoignant la CFDT, ils seront plus forts dans leur entreprise ou leur administration lorsqu’il s’agit de peser sur les décisions qui sont prises et qui souvent impactent leur qualité de vie sans que leur avis n’ait été pris en compte au préalable. »

Pour la CFDT, aller à la rencontre des salariés, et notamment ceux des petites entreprises, se révèle d’autant plus crucial que la réforme du code du travail actuellement menée par le gouvernement porte en elle le risque de voir ces travailleurs se retrouver démunis face à leur employeur. Dans les entreprises de moins de 20 salariés, un dirigeant pourra en effet négocier avec des salariés non élus ou mandatés par une organisation syndicale. Et dans les entreprises de 20 à 50 salariés, la négociation devra se faire avec les élus du personnel mais ces derniers ne seront pas forcément accompagnés par un syndicat. « C’est dans les entreprises que nous allons devoir combattre une partie des mesures qui vont se mettre en place, insiste Hervé Garnier. Les salariés doivent en prendre conscience et trouver sur leur chemin une CFDT prête à les accueillir et à les organiser collectivement. »

L’ambition de renforcer le pouvoir de tous les salariés

Cette journée de visibilité du 9 novembre sera également l’occasion pour la CFDT d’expliquer ce qui la distingue des autres organisations syndicales, sa marque de fabrique. Intraitable sur les valeurs, combative sur le terrain, profondément réformiste et prônant l’émancipation de l’individu, la CFDT a l’ambition de renforcer le pouvoir des salariés au sein des entreprises comme dans les administrations. Elle se bat notamment pour que sur de nombreux sujets le principe d’une codécision s’impose aux employeurs. « Lors de l’enquête Parlons travail, les salariés et les agents publics nous ont dit massivement qu’ils aimaient leur travail, tout en précisant à 72 % qu’ils souhaiteraient être davantage associés aux décisions, souligne Hervé Garnier. Nous voyons bien que le syndicalisme CFDT répond à cette aspiration profonde de la société. »

L’intérêt de négocier avec les représentants des salariés

Reste à présent à diffuser ce message au-delà du cercle des initiés. Cela ne se fera évidemment pas en un jour, mais les succès de la CFDT dans le cadre des élections professionnelles montrent que les mentalités évoluent et que cette conception du syndicalisme gagne du terrain. C’est un véritable défi en France, où la culture du dialogue social peine encore à s’imposer dans de nombreuses entreprises et administrations – comme l’a d’ailleurs montré l’attitude particulièrement réactionnaire des organisations patronales pendant les dernières concertations et comme l’a également révélé le choix du gouvernement de ne pas renforcer le pouvoir de négociation des organisations syndicales à l’intérieur des entreprises dans le cadre de la réforme du code du travail. Pourtant, là où elles sont présentes, les équipes CFDT font jour après jour la preuve qu’elles sont capables d’obtenir des avancées en faveur des salariés sans porter atteinte à la bonne marche des entreprises, administrations, collectivités et établissements, bien au contraire. Les sujets de discussions ne manquent pas. Que ce soit sur la politique salariale, le télétravail, le droit à la déconnexion, la conciliation entre la vie professionnelle et la vie personnelle ou plus généralement l’organisation et les conditions de travail, les entreprises doivent aujourd’hui comprendre qu’elles ont tout intérêt à entendre leurs salariés et négocier avec leurs représentants. Comme l’a réaffirmé Laurent Berger dans une récente interview : « Si on veut changer la société, il faut commencer par changer le travail. »

jcitron@cfdt.fr 

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