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Rémunérations : les syndicats interpellent le Premier ministre

Publié le 14/02/2014

À la suite de plusieurs déclarations contradictoires de responsables politiques envisageant un gel des avancements des fonctionnaires, les organisations syndicales ont demandé à la ministre Marylise Lebranchu que le Premier ministre clarifie la position du gouvernement et lève toute ambiguïté. 

Lors de la réunion du jeudi 13 février sur les discussions sur les carrières et les rémunérations présidée par la Ministre de la Fonction publique, la CFDT a réaffirmée qu’elle était prête à s'engager dans les semaines qui viennent pour l'amélioration des carrières et des  rémunérations des personnels.

 « Mais cet engagement ne vaut que si toute ambiguïté est préalablement levée » a insisté Brigitte Jumel au nom de la CFDT Fonctions publiques.

Elle a réaffirmé que la CFDT refusera toute mesure qui pénaliserait les carrières et, en premier lieu, tout blocage des avancements (communiqué de presse du 6 février).

Elle a rappelé que Laurent Berger, secrétaire général de la confédération, venait d'engager le gouvernement à garantir des services publics efficients et de qualité et à ne pas toucher au pouvoir d'achat des salariés et des agents de la Fonction publique.

En réponse, la ministre a déclaré que sur l'ensemble de son champ ministériel, elle proposera bel et bien des économies reposant sur une révision de l'organisation de certaines compétences, mais certainement pas sur les carrières ni sur le pouvoir d'achat des agents de la Fonction publique. Mais elle reconnaît ne pas être en mesure de s'engager plus avant aujourd'hui car le débat n'a pas encore eu lieu au sein du Gouvernement.

Après une suspension de séance les organisations syndicales ont considéré que les négociations sur les carrières et rémunérations étaient attendues par les personnels. Toutefois, le contexte particulier de rumeurs médiatiques sur des menaces pesant sur le pouvoir d'achat et les avancements des fonctionnaires n'était pas de nature à permettre une discussion sereine.

Les organisations syndicales ont donc demandé que le Premier ministre lève officiellement, et non plus par presse interposée, toutes les ambiguïtés qui pèsent sur les discussions à venir (lire le communiqué commun des 9 organisations syndicales de la Fonction publique).