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Sécofab Sarralbe : chômage partiel prolongé pour 150 salariés

Publié le 06/09/2013
En chômage partiel depuis le 1er juillet, les salariés de Sécofab, à Sarralbe, voient leur temps de présence encore réduit. Ils ne travaillent plus que deux jours par semaine. Une mesure à nouveau prolongée par la direction.

© Le Républicain Lorrain, Vendredi le 06 Septembre 2013 / SRG /

 

Les salariés de Sécofab, société spécialisée dans les constructions mécaniques, attendent la confirmation d'une grosse commande. Qui permettrait de stopper le chômage partiel et d'assurer du travail pour au moins une année. Photo RL.

Jamais Sécofab, à Sarralbe, n'avait fermé ses portes durant l'été. Mais l'entreprise, spécialisée dans les constructions métalliques, subit de plein fouet la crise économique. Des commandes ont été reportées. D'autres ont été annulées. Conséquence : depuis le mois de juillet, la majeure partie des salariés est au chômage partiel. Elle travaillait quatre jours par semaine, jusqu'à la fermeture pour congés durant deux semaines. Mais à son retour, fin août, les mesures ont été renforcées. Les employés ne sont plus actifs que deux jours par semaine, par roulement, quand l'usine continue de tourner durant quatre jours. « La situation est difficile depuis mars-avril, retrace Frédéric Schlesser, délégué CFDT et secrétaire du CE. On venait de terminer une commande et on n'avait quasiment plus rien. »

« Manque de visibilité »
 

Sur les 170 salariés de l'entreprise, 150 seraient concernés par cette mesure adoptée jusqu'au 4 octobre. Une trentaine a également été mutée sur d'autres sites du groupe Sotralentz, auquel appartient Sécofab. A Drulingen, mais aussi à Montchanin (71). Mais mercredi, un nouveau coup dur a été porté au moral des troupes. Lors du dernier comité d'entreprise, la direction a annoncé qu'elle prolongeait la durée du chômage partiel, « par manque de visibilité dans le carnet de commande », explique Jacques Ducaruge, directeur général du groupe Sotralentz. « Mais pour l'heure, la durée n'est pas connue ». Une douche froide pour les salariés, qui perdent 25 % de leur salaire par heure chômée avec le dispositif APLD (allocation partielle de longue durée), validé par la Dirrecte (direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi).

Une grosse commande
 

A compter du 31 octobre, cette allocation sera revue à la baisse. Le régime a en effet été modifié le 14 juillet dernier. « Les salariés percevront alors 70 % de leur salaire brut horaire par heure chômée, détaille Frédéric Schlesser. Soit une perte de 100 à 150 euros par salaire moyen. » Sans compter les frais de déplacement qui ne sont pas pris en charge. Mais en contrepartie, « la direction garantit le maintien des emplois jusqu'au 31 mars 2014. » Ce qui n'empêche pas les employés de s'inquiéter sur leur avenir. Et d'être gagnés par l'incompréhension. D'autant qu'une bonne nouvelle semblait se profiler à l'horizon. « Nous avons obtenu une grosse commande de crémaillère. La production pourrait débuter fin-octobre, début novembre et concernerait 60 % des salariés. Et nous avons encore des clients fidèles. » Le travail serait ainsi assuré pour une année. « C'était un soulagement. »

« Des creux et des pics d'activité »
 

Pour un délégué CFE-CGC, cette nouvelle annonce s'apparente davantage « à une mesure de confort ». « On a rentré du travail. Mais on ne connaît pas les délais. On attend l'arrivée des matières premières. » L'opération semblait donc pliée. Mais la direction se veut prudente. « Nous avons en effet l'espoir de remporter cette commande. Mais rien n'est signé à ce jour », confie Jacques Ducaruge. « Le contexte est difficile. On sait qu'il y aura des périodes de creux. D'autres avec des forts pics d'activité. Mais nous avons voulu réagir pour éviter de prendre d'autres mesures... » Mais la direction affirme qu'aucun licenciement n'est à l'ordre du jour.

Aurélie KLEIN.