Édouard Martin se verrait bien député européen
« J'adore la politique, le début public. La politique, au sens noble du terme », confie Édouard Martin, « branché » aussi souvent qu'il le peut sur les chaînes d'info.
© Le Républicain Lorrain, Mercredi le 03 Avril 2013 / THI /
Édouard Martin, toujours combatif après deux ans de lutte. Photo Pierre HECKLER
De là à faire son entrée dans ce cercle plutôt fermé ? « Jusqu'à l'année dernière, très franchement, j'aurais dit non », reconnaît le leader CFDT d'ArcelorMittal Florange. Aujourd'hui, celui qui se bat avec une centaine d'autres pour sauver leur usine pourrait changer d'avis. En partant d'un constat simple : « Face aux élus, on peut faire tout ce qu'on veut - brûler des palettes, les invectiver, tenir un piquet de grève -, ce qui leur fait vraiment peur est que des gens comme nous puissent être élus alors qu'eux parlent, réfléchissent, décident pour nous. » Le sidérurgiste, dont le livre Ne lâchons rien sort le 4 avril, sourit : « Sur un malentendu, tout est possible... » Convaincu que « l'Europe est une superbe idée après guerre », il se verrait bien, à choisir, député européen. « Même si je ne suis pas un homme de parti », concède le syndicaliste au caractère bien trempé.
