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La CFDT Nord-Pas de Calais esquisse un nouveau mode de développement pour sa région

Publié le 01/09/2014

L'université régionale de la CFDT vient de se tenir du 25 au 27 Août à Stella Maris. Pendant 3 jours, une cinquantaine de responsables régionaux se sont rassemblés pour mener une réflexion sur un nouveau modèle de développement durable pour notre région, susceptible de garantir performance économique, sociale et environnementale. 

Pour la CFDT, le défi est clair : le modèle actuel de développement, de production, de consommation est épuisé. Il détruit les richesses naturelles, exclut un nombre croissant de citoyens, accroît des inégalités, y compris dans les territoires. Il n’est plus soutenable. Il faut imaginer autre chose pour demain, face à des bouleversements technologiques, démographiques et de communication sans aucune mesure avec ce que nous connaissons.

Le projet de la Troisième révolution industrielle (TRI), initié par le conseil régional et la chambre régionale de commerce et d'industrie peut être un atout pour faire de notre région l'une des plus efficaces et productives en matière d’énergies renouvelables. C'est au moins un projet qui a le mérite en un temps record,  de fédérer toutes les forces politiques, économiques, sociales et du monde universitaire.

Face à des acteurs politiques obnubilés par des échéances électorales de court terme et un patronat préoccupé par des rentabilités financières immédiates, la CFDT souhaite se donner les moyens d'anticiper ces évolutions.

Ne pas subir et continuer d'agir toujours plus pour plus de justice sociale, y compris au plan mondial, dans une société qui est en métamorphose" reste le leitmotiv de la CFDT a rappelé Pascal Catto, secrétaire général CFDT Nord-Pas de calais. 

Plusieurs pistes ont été évoquées et travaillées avec l'aide d'experts économistes et du travail pour faciliter les transitions professionnelles, le déplacement des salariés, un habitat plus écologique ou des emplois plus respectueux de la santé.

La CFDT a été encouragée au cours de cette université par Jean-Paul Delevoye, président du Conseil Économique Social et Environnemental national. Il a appelé de ses voeux les partenaires sociaux « à prendre toutes leurs responsabilités dans ces défis (y compris sur l'intégration), afin d'éviter à notre pays des chocs qui seraient préjudiciables à son avenir ».

Laurent Berger, secrétaire général, est venu clôturer les travaux. En parfaite harmonie avec les conclusions des travaux de cette session et fier «d’un syndicalisme qui a un cap clair et une unité d’organisation peu courante ailleurs ».

Il a commenté la rentrée sociale. « Une rentrée sombre, une situation sociale tendue, un contexte de défiance générale du politique.  On est la croisée des chemins entre la tentation du repli sur soi et une société apaisée ». Pas question pour la CFDT de jouer le rôle de commentateur ou d’observateur des soubresauts politiques. « La CFDT n’est ni dans le déni, ni dans la résignation ».

Laurent Berger a appelé les militants à garder le cap d’un syndicalisme « à l’écoute des gens, des salariés, des chômeurs », indiquant au passage que revenir sur les 35h « n’est ni une bonne idée, ni à l’ordre du jour » !