« Ne pas se limiter aux grosses entreprises »

En marge du rassemblement « cégétiste » tenu devant la préfecture hier, la confédération française démocratique du travail (CFDT) a également souhaité réagir au sujet de la situation de l'emploi dans le département. Pour Françoise Favet, la secrétaire générale, le problème se situe « davantage au niveau des petites entreprises que des grosses sociétés. » Selon la représentante syndicale, les TPE subissent de nombreuses liquidations judiciaires (jusqu'à 160 par mois comme en juillet dernier). La CFDT pointe ainsi du doigt l'inégalité de traitement qui sépare les salariés des petites entreprises à ceux des grands groupes industriels. Pour illustrer ces propos, la secrétaire générale évoque le cas d'UPM. « Plusieurs petites entreprises de sous-traitance dépendent directement de l'activité de la papeterie. Mais pour ces salariés, en cas de licenciement, pas de plan social ni d'informations relatives aux possibilités de reclassement. »

Depuis un certain temps, l'organisation syndicale a donc engagé un travail de fond destiné à sensibiliser les employés des TPE en amont des difficultés, sans même que les entreprises ne soient menacées par une quelconque liquidation. Un moyen « d'anticiper » et d'informer les salariés quant aux possibilités de reclassement dans les filières porteuses. Sans aucune arrière-pensée pessimiste, la démarche permet ainsi de faire le point à un moment de sa carrière grâce, par exemple, aux bilans de compétences.