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SOCIAL - Bonna Sabla en grève

Publié le 12/12/2009
L'usine de Pagny-sur-Moselle, qui fabrique des conduites en béton pour l'évacuation des eaux usées, est en grève, depuis hier. Les salariés réclament une augmentation des salaires.
SOCIAL - Bonna Sabla en grève
SOCIAL - Bonna Sabla en grève
L'usine de Pagny-sur-Moselle, qui fabrique des conduites en béton pour l'évacuation des eaux usées, est en grève, depuis hier. Les salariés réclament une augmentation des salaires.

Samedi 12 décembre 2009, © L'Est Républicain / ÉVÉNEMENTS

 
Les employés grévistes, hier matin à l'entrée de l'unsine de Pagny-sur-Moselle. Le mouvement pourrait se poursuivre. Un engin de chantier barre l'accès à l'entreprise Bonna Sabla de Pagny-sur-Moselle. Enfilé sur les fourches, un tuyau de béton annonce la couleur : « Salariés en grève ». Aucun camion n'entre ni ne sort.
Dans la cour de l'usine, un autre tuyau sert de brasero. Des palettes y flambent et les employés grévistes y tiennent un piquet.

Chiffre d'affaires en baisse 

L'entreprise compte 130 usines dans 25 pays dont 60 en France. En tout, elle emploie 2.700 salariés. L'usine de Pagny-sur-Moselle fabrique des colonnes de regards et des tuyaux en béton pour l'évacuation des eaux usées.
Hier, la grogne faisait suite « à une réunion qui a eu lieu le 9 décembre. La direction a annoncé une augmentation de salaire de 0,15 % pour les femmes employées et rien pour les autres », souligne Bernard Toussenot, salarié et secrétaire du CE. L'usine Pagnotine s'est donc mise en grève hier matin à l'appel d'une intersyndicale composée de la CGT, de FO et de la CFDT.
Ouverte depuis 1963, elle fait travailler 29 personnes. Hier, 16 étaient grévistes et 7 intérimaires.
« Le mouvement est national », poursuit Bernard Toussenot. « Il n'y a jamais eu de grève dans cette usine. Mais cela fait deux ans que nous n'avons pas eu d'augmentation de salaire. Nous réclamons 40 % d'augmentation. Nous avons un nouveau directeur depuis deux mois et nous aurions souhaité l'accueillir d'une façon différente ».

Poursuite du mouvement ? 

Et de réclamer également du chauffage dans les bâtiments où ils travaillent. « Ça va arriver », assure le directeur qui explique que « l'activité du secteur n'est pas bonne. Nous avons constaté une baisse de 20 à 30 % sur le site de Pagny-sur-Moselle. Il y a moins de commande et moins de livraison. Le chiffre d'affaires est en baisse. L'entreprise est touchée de plein fouet par la crise ».
Le mouvement social initié hier et qui compte, selon les sources syndicales, 80 % de grévistes dans les 60 usines françaises, pourrait se poursuivre dans les jours qui viennent.

Frédéric PLANCARD en collaboration avec notre correspondant local Alain GIRARD