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Ecomouv': le préfet se veut rassurant (Républicain Lorrain 15/10/14)

Publié le 15/10/2014

Des représentants des 157 salariés d'Ecomouv' ont rencontré le préfet hier. Selon la CFDT, celui-ci se serait montré rassurant sur le maintien de l'emploi.

Le Républicain Lorrain, Mercredi le 15 Octobre 2014 / Région / 

Concernant Ecomouv', le préfet a garanti à la délégation CFDT « qu'il n'y avait pas de de plan social à l'ordre du jour ». Photo Gilles WIRTZ

Un peu de baume sur un hématome qui ne s'est pas encore résorbé. Après l'annonce fracassante de Ségolène Royal, la semaine dernière, de supprimer purement et simplement l'écotaxe, les salariés messins d'Ecomouv' ont pu trouver un peu de réconfort, hier, auprès du préfet de région.

Nacer Meddah a reçu, durant plus d'une heure, une délégation syndicale composée de représentants du personnel d'Ecomouv' et des douanes. Selon Jacques Stirn, responsable du secteur télécom et centres d'appels CFDT-Lorraine, le préfet s'est voulu rassurant sur trois points : « Il nous a d'abord garanti qu'il n'y avait pas de plan social à l'ordre du jour. » Ensuite, contrairement à ce que laisse entendre la direction d'Ecomouv', « le préfet a indiqué qu'il n'y avait pas de remise en cause des salaires pour les prochains mois ». Enfin, il a signifié aux délégués CFDT des douanes que « l'Etat allait chercher de nouvelles missions pérennes pour les 130 agents affectés à Metz au contrôle de l'écotaxe », d'après Pascal Martin. Le délégué CFDT douanes-Lorraine a demandé que « les agents ne soient pas pénalisés par des décisions qui n'ont qu'une visée politique ».

Malgré cette volonté du préfet d'apaiser les esprits, la situation reste néanmoins toujours aussi anxiogène sur la plateforme Ecomouv' de Metz où la décision de la ministre de l'Ecologie est tombée comme un couperet. Les employés ont couché leur désarroi dans une lettre transmise hier à Nacer Meddah : « Si ceux qui décident de notre sort ont décidé de nous abandonner, qu'ils nous le disent et qu'ils l'assument. »

Eric Bouthier, délégué CFDT du personnel d'Ecomouv', a relayé le message : « En retour, les mots du préfet ont été rassurants. Mais ce qu'on retient à la fin, c'est toute cette incertitude au bout de deux ans d'attente. » Et ce n'est pas fini, car, à ce jour, l'Etat n'a toujours pas dit comment il allait se défaire du contrat qui le lie pour onze ans et demi à Ecomouv'et qui l'engage à verser un loyer annuel de 210 millions d'euros sur cette période.

Thierry FEDRIGO.