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Quel avenir pour le Centre Technique Interprofessionnel des Fruits et Légumes ? 300 salariés dans la tourmente : la FGA-CFDT déclenche le droit d’alerte

Publié le 07/05/2015

COMMUNIQUE DE PRESSE N° 16-2015

La suppression dans la précipitation par l’Etat d’une simple ligne budgétaire, la Taxe Fiscale Affectée (TFA), compromet sérieusement la recherche, le développement et l’ensemble des études qu’effectue le Centre Technique Interprofessionnel des Fruits et Légumes (CTIFL) pour favoriser l’innovation technique et les transferts de technologie nécessaires aux entreprises de production et de distribution de la filière fruits et légumes, car le maintien de l’emploi de ses 300 salariés est menacé.

Dès le 1er juillet 2015, la disparition de la TFA prive le CTIFL de 70 % de son financement.
Malgré les promesses d’un accord rapide entre toutes les familles de l’interprofession, pour remplacer cette taxe par une Cotisation Volontaire Obligatoire (CVO) prélevée par Interfel, rien n’est acquis à ce jour.
De plus, la menace de la chaise vide au Conseil d’administration de certains représentants des familles met à mal le CTIFL et sa gouvernance à court terme.
Des conséquences désastreuses pourraient en découler pour le personnel. Il serait irresponsable de prendre ainsi en otage l’avenir de 300 salariés qui font le CTIFL, institut reconnu par tous comme l’outil technique indispensable à la filière fruits et légumes.
Les représentants du personnel et leur syndicat CFDT demandent au gouvernement et aux familles professionnelles de rétablir au plus vite un financement à la hauteur des ambitions du plan stratégique élaboré par la direction du CTIFL.
La FGA-CFDT dénonce le double discours des politiques et des producteurs qui d’un côté décrivent la filière comme sinistrée et mettent en place des exonérations de charges, et qui par ailleurs se désengageraient financièrement de l’outil de recherche à même de contribuer à apporter de la valeur ajoutée aux produits.
Sans source de financement pérenne à l’automne 2015, le CTIFL sera dans l’impossibilité d’assurer la continuité de l’exploitation dès janvier 2016 : c’est pourquoi le comité d’entreprise du CTIFL et sa secrétaire CFDT viennent de déclencher un droit d’alerte.
La FGA-CFDT, ne doutant pas de l’intérêt que portent depuis plus de 60 ans l’interprofession et l’Etat aux travaux de l’institut, ne peut envisager leur désengagement.